CFP

Current appels à propositions :

  • Numéro spécial pour une édition pérenne (10 janvier 2025)
  • (Ré)Imaginer les interventions en IA /// Intervenir dans les imaginaires de l'IA (1er novembre 2024)

Appel à propositions / Call for Submissions : Numéro spécial pour une édition pérenne

Sous la direction de Rachel Webb Jekanowski (The Goose : revue pour les arts, l’environnement, et la culture au Canada); Abigail Fields (The Goose : revue pour les arts, l’environnement, et la culture au Canada); Brent Ryan Bellamy (Imaginations: revue d’études interculturelles de l’image); Markus Reisenleitner (Imaginations: revue d’études interculturelles de l’image); Margot Mellet (Imaginations: revue d’études interculturelles de l’image), et Lori Bradford (Engaged Scholar Journal : Community-Engaged Research, Teaching, and Learning)

Échéance : 10 janvier 2025

Dans le contexte de la crise climatique, le concept de durabilité est de plus en plus discuté, alors que les sociétés, les institutions et les gouvernements cherchent à réduire les émissions de carbone et à s'adapter à des conditions environnementales extrêmes[1]. La transition des énergies fossiles vers des énergies renouvelables aura un impact sur tous les domaines de la société, y compris les arts, l'enseignement supérieur et l'édition savante.

Ce numéro de revue vise à explorer les concepts et les modèles d'édition pérenne au sein et au-delà du monde universitaire canadien. Alliant théorie et pratique, ce numéro interroge la manière dont l'édition universitaire et la création éditoriale répondent et pourraient répondre à la crise climatique, à la précarité croissante de l'enseignement supérieur et aux appels à la justice raciale et en matière d'anticolonialisme et d'immigration.

Comment l'édition savante et la création éditoriale peuvent-elles communiquer efficacement sur la crise climatique et les questions liées à la transition énergétique ? Comment les modèles d'édition durable peuvent-ils engager réciproquement les publics ayant des connaissances éco-culturelles, en particulier les communautés historiquement marginalisées ? Comment l'édition peut-elle contribuer à soutenir les travailleur.euses universitaires, les étudiant.es et, les lecteur.ices et, ainsi que les communautés, plutôt que de les exploiter ? Comment les éditeur.ices, les chercheur.euses et les praticien.nes peuvent-ils réduire les dépenses d'énergie (en matière de travail humain, d'impact carbone, et d'exploitation des données, etc.) afin de développer des modèles d'édition alternatifs qui concilient les discours sur le développement durable avec les pratiques concrètes des revues ?

Ce numéro se pose dans la continuité des travaux en cours menés dans le domaine des études de communication et des études médiatiques environnementales pour développer des formes de recherche universitaire moins consommatrices d'énergie et de carbone (Sterne 2011 ; Starosielski et Walker 2016 ; Valencia 2019 ; Pasek 2020 ; Pasek, Wellum, et Roehl 2020 ; Conti 2021 ; Jekanowski, Pasek, et Elliott 2022). L'appel s'appuie également sur les travaux du Low-Carbon Research Methods Group hébergé à Université de Trent, qui explorent la manière dont la transition énergétique offre des possibilités de réexaminer les hypothèses sur le travail non rémunéré dans le monde universitaire, ainsi que les normes académiques et la pratique artistique (site web Low-Carbon Research Methods, consulté le 30 août 2022). S'inspirant de ces perspectives, ce numéro cherche à développer des modèles de recherche pérenne qui conjuguent les pratiques écologiques et à faible émission de carbone, l'équité au travail et la justice raciale et sociale dans les pratiques de diffusion et d'édition de la recherche.

Les sujets abordés peuvent comprendre, sans s'y limiter, les thématiques suivantes:

  • Les pratiques éditoriales « vertes » et/ou l'éco-blanchiment/verdissage de la recherche universitaire ;
  • Les infrastructures numériques, les données et les serveurs utilisés pour l'édition numérique ;
  • La pérennité sociale au sein de l'édition universitaire ;
  • L'édition à faible émission carbone et la diffusion de la recherche ;
  • Les mouvements syndicaux dans le monde universitaire et les méthodologies de recherche ;
  • L'accessibilité dans l'édition et les recherches sur les situations de handicap ;
  • Les pratiques éditoriales autochtones, l'approche de décolonisation et la restitution des terres [« land back »] dans le cadre de la justice environnementale ;
  • Les modèles de justice dans le cadre de la transition énergétique ;
  • Les études matérielles, historiques et conceptuelles de l'édition en tant que média environnemental ;
  • Les études sur le système extractiviste et les alternatives (durabilité, réciprocité, croissance, etc.) ;
  • Les rôles de la création éditoriale et de l'édition numérique dans la transition énergétique post-pétrole ;
  • L'édition locale et la communication sur le climat ;
  • La souveraineté des données, des langues/le langage et la récupération culturelle dans le cadre de la responsabilité sociale ;
  • Les analyses politiques et les recommandations pour le financement de l'édition universitaire ;
  • Les bonnes pratiques et toutes réflexions éditoriales sur les pratiques internes d'autres revues.

Les contributions pourront se présenter sous la forme d'article de recherche inédit (de 5 000 à 6 000 mots), d'essai vidéo, de travaux de recherche multimédia, de non-fiction créative (de 1 500 à 3 000 mots), de poésie et de critique de livres (d'environ 1 500 mots). Les manuscrits de non-fiction créative et de poésie doivent être soumis à The Goose pour être pris en considération dans le cadre de ce numéro.

Les rédacteur.ices en chef portent un intérêt tout particulier à la collecte de bonnes pratiques auprès d'autres revues savantes et des revues de création afin de développer des outils permettant de mener à bien des changements concrets dans le secteur de l'édition.

Ce numéro spécial est dirigé par les rédacteurs et rédactrices de The Goose : revue pour les arts, l’environnement, et la culture au Canada, d'Imaginations: revue d’études interculturelles de l’image et d'Engaged Scholar Journal: Community-Engaged Research, Teaching, and Learning. Les contributions à ce numéro seront publiées dans les trois revues en accès libre comme partie intégrante de cette expérience sur la pratique et la structure de l'édition.

Consignes pour la soumission:

Les soumissions sont acceptées en français et en anglais. Lors de la préparation de votre manuscrit, veuillez suivre les directives de présentation d'Imaginations.

Les articles de recherche, de recherche-création, les compositions multimédiales, ainsi que les critiques de livres sont à envoyer par courriel aux rédacteurs et rédactrices en chef : Rachel Jekanowski (rjekanowski@mun.ca) et Brent Ryan Bellamy (brent.ryan.bellamy@gmail.com). Les poèmes et les textes de non-fiction créative doivent être envoyés à la revue The Goose directement via le site web de la revue.

Nous encourageons les auteur.es à préciser dans leur envoi par quelle revue iels souhaitent que leurs propositions soient évaluées : The Goose, Imaginations ou Engaged Scholar Journal. Tous les manuscrits orientés recherche, quelle que soit la voie de soumission, seront évalués par des pairs (à l'exception des soumissions de poésie et des critiques de livres). La table des matières finale du numéro sera publiée sur les trois plateformes.

Les manuscrits doivent être soumis avant le 10 janvier 2025 pour pouvoir être pris en compte. La publication de ce numéro est prévue pour l'été 2025.

Nous contacter:

Les questions et les demandes en matière d'édition peuvent être adressées à Rachel Jekanowski (rjekanowski@mun.ca), Margot Mellet (margot.mellet@umontreal.ca) et Brent Ryan Bellamy (brent.ryan.bellamy@gmail.com). Les questions relatives à la poésie peuvent être adressées à Ariel Gordon, rédacteur en chef de The Goose (janeday@mymts.net).

À propos des revues organisatrices:

The Goose est la revue de l'ALECC (Association pour la littérature, l'environnement et la culture au Canada / Association for Literature, Environment, and Culture in Canada). Cette revue en accès libre encourage la production et l'étude de la littérature, des arts et des cultures liés à l'environnement dans les régions de l’Île de la Tortue désignées comme territoire canadien. Nous nous engageons à publier des écrivain.es autochtones, des écrivain.es de couleur, des femmes et des auteur.es queer, des auteur.es en situation de handicap, ainsi que des personnes travaillant dans les marges socioculturelles. Nous accueillons volontiers les travaux expérimentaux et explorant des genres différents, en marge du lien critique/création de l'édition savante. The Goose est publié deux fois par an en français et en anglais.

Imaginations: Journal of Cross-Cultural Image Studies / revue d’études interculturelles de l’image est une revue multilingue à accès libre consacrée aux études culturelles visuelles internationales. Elle est publiée deux fois par an et fait l'objet d'une double évaluation par les pairs. En tant que projet œuvrant pour la démocratie du savoir, Imaginations est une revue libre de soumettre des articles et de les lire. Fondée à l'Université de l'Alberta en 2010, la revue est financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), un organisme subventionnaire fédéral.

Engaged Scholar Journal : Community-Engaged Research, Teaching, and Learning est une revue canadienne en ligne, multidisciplinaire et révisée par des pairs, qui s'engage à présenter les meilleures pratiques en matière d'« érudition engagée » fondées sur des partenariats entre les communautés et les universités dans les domaines de la recherche, de l'enseignement et de l'apprentissage. L'ESJ a été fondée par l'Université de Saskatchewan en 2014. Elle est soutenue par l'Université de Saskatchewan et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH).

Call for submissions/Appel à propositions: Sustainable Publishing Special Issue

Guest Edited by Rachel Webb Jekanowski (The Goose: Journal of Arts, Environment, and Culture in Canada); Abigail Fields (The Goose: Journal of Arts, Environment, and Culture in Canada); Brent Ryan Bellamy (Imaginations: Journal of Cross-Cultural Image Studies); Markus Reisenleitner (Imaginations: Journal of Cross-Cultural Image Studies); Margot Mellet (Imaginations: Journal of Cross-Cultural Image Studies), and Lori Bradford (Engaged Scholar Journal: Community-Engaged Research, Teaching, and Learning)

Deadline: January 10, 2025

Amidst the climate crisis, the concept of “sustainability” is increasingly debated as societies, institutions, and governments seek to reduce carbon emissions and adapt to extreme environmental conditions. The energy transition from fossil fuels to renewables will impact all segments of society, including the arts, higher education—and scholarly publishing.

This journal issue seeks to explore concepts and models of sustainable publishing within and beyond Canadian academia. Braiding theory and practice, this issue asks how has, and how, will academic and creative publishing respond to the climate crisis, the increasing precariousness of higher education, and calls for racial, anticolonial, and migrant justice.

How can scholarly and arts-based publishing effectively communicate the climate crisis and issues of energy transition? How might models of sustainable publishing reciprocally engage publics with eco-cultural knowledges, especially historically marginalized communities? How can publishing work to support sustaining, rather than extracting from, academic workers, students, readers, and communities? How can publishers, scholars, and creative practitioners reduce energy inputs (human labour, carbon, data, etc.) to develop alternative publishing models that align sustainability discourses with journals’ material practices?

This issue responds to ongoing work in communications studies and environmental media studies to develop less extractive and less carbon-intensive forms of scholarly research (Sterne 2011; Starosielski and Walker 2016; Valencia 2019; Pasek 2020; Pasek, Wellum, and Roehl 2020; Conti 2021; Jekanowski, Pasek, and Elliott 2022). The call also builds upon work from the Low-Carbon Research Methods Group housed at Trent University, which seeks to explore how the energy transition offers opportunities to re-examine assumptions about unpaid work in the academy, scholarly norms, and artistic practice (Low-Carbon Research Methods website, accessed Aug. 30, 2022). Drawing on these insights, this issue seeks to develop models of sustainable scholarship that unite low-carbon and ecological practices, labour equity, and racial and social justice in research dissemination and publishing practices.

Topics may include but are not limited to:

  • “Green” editorial practices and/or greenwashing academic research;
  • Digital infrastructures, data, and servers powering digital publishing;
  • Social sustainability within academic publishing;
  • Low-carbon publishing and research dissemination;
  • Labour movements within academia and research methods;
  • Accessibility in publishing and disability studies;
  • Indigenous editorial practices, decolonization, and “land back” as part of environmental justice;
  • Models of justice within energy transition;
  • Material, historical, and conceptual studies publishing as environmental media;
  • Studies of extractivism and alternatives (sustaining, reciprocity, thriving, etc.);
  • Roles of arts-based and digital publishing in the post-oil energy transition;
  • Place-based publishing and climate communication;
  • Data sovereignty, language, and cultural reclamation as part of social sustainability;
  • Policy analyses and recommendations for funding academic publishing;
  • Best practices and other editorial reflections on other journals’ in-house practices.

Contributions may include: previously unpublished research articles (5,000-6,000 words), video essays, multimedia research creation pieces, creative nonfiction (1,500-3,000 words), poetry, and book reviews (approx. 1,500 words). Creative nonfiction and poetry manuscripts must be submitted to The Goose for consideration in this issue.

The editors are particularly interested in collecting best practices from other scholarly and creative journals to develop toolkits to implement concrete changes in the publishing sector. This special issue is shepherded by the editors of The Goose: A Journal of Arts, Environment, and Culture in Canada, Imaginations: Journal of Cross-Cultural Image Studies, and Engaged Scholar Journal: Community-Engaged Research, Teaching, and Learning. Contributions to the issue will be published across the three open-access journals as part of this experiment with publishing practice and form.

Submission Instructions:

Submissions are welcomed in French and English. When preparing your manuscript, please follow Imaginations formatting guidelines.

Research articles, research creation/multimedia pieces, and book reviews can be submitted by email to the editors Rachel Jekanowski (rjekanowski@mun.ca) and Brent Ryan Bellamy (brent.ryan.bellamy@gmail.com). Poems and creative nonfiction pieces should be submitted to The Goose directly via the journal website. You can also submit your work by clicking here.

Authors are encouraged to specify which journal they wish to be evaluated by in their submission: The Goose, Imaginations, or Engaged Scholar Journal. All research-oriented manuscripts, regardless of submission avenue, will be peer-reviewed (with the exception of poetry submissions and book reviews). The issue’s final table of contents will be published across all three platforms.

Manuscripts must be submitted by January 10, 2025 for consideration. This issue is slated for publication in summer 2025.

Contact Us:

Questions and publishing inquiries can be directed to Rachel Jekanowski (rjekanowski@mun.ca), Margot Mellet (margot.mellet@umontreal.ca), and Brent Ryan Bellamy (brent.ryan.bellamy@gmail.com). Poetry inquiries can be directed to The Goose’s Poetry Editor Ariel Gordon (janeday@mymts.net).

About the Hosting Journals:

The Goose is the journal of ALECC (Association for Literature, Environment, and Culture in Canada / Association pour la littérature, l’environnement et la culture au Canada). As an open-access journal, The Goose encourages the production and study of environmental literature, art, and culture in those parts of Turtle Island claimed as Canada. We are committed to publishing Indigenous writers, writers-of-colour, women and queer authors, disabled authors, and those working on the socio-cultural margins. We welcome work that is experimental and genre-bending at the fringe of the critical/creative nexus of scholarly publishing. The Goose is published biannually in French and English.

Imaginations: Journal of Cross-Cultural Image Studies / revue d’études interculturelles de l’image is a multilingual, open-access journal of international visual cultural studies. It is published twice yearly and is double-blind peer-reviewed. As a knowledge democracy project, Imaginations is free to submit to and free to read. Founded at the University of Alberta in 2010, the journal is funded by the federal granting agency of the Social Sciences and Humanities Research Council of Canada (SSHRC).

Engaged Scholar Journal: Community-Engaged Research, Teaching, and Learning is Canada’s online, peer-reviewed, multi-disciplinary journal committed to profiling best practices in “engaged scholarship” informed by community-academic partnerships in research, teaching and learning. ESJ was founded by the University of Saskatchewan in 2014. It is supported by the University of Saskatchewan and the Social Sciences and Humanities Research Council of Canada (SSHRC).


Appel à contributions : (Ré)Imaginer les interventions en IA /// Intervenir dans les imaginaires de l'IA

Date limite : résumé de 500 mots à soumettre avant le 15ème janvier 2025, articles à remettre pour le 1er juin 2025

À une époque de bouleversements incessants, comment cohabitons-nous avec les avancées fulgurantes de l'intelligence artificielle, les analyses préliminaires, la panique morale et la consommation vorace de bases de données déjà oppressives et des relations sociales qui les accompagnent ? Des chercheurs se sont déjà penchés sur des questions profondes telles que le raclage éthique des bases de données et les violations de la propriété intellectuelle (Crawford 2021; Delfanti & Phan 2024; Luka & Millette 2018), les impacts environnementaux (Hogan & Lepage-Richer 2024; Valdivia 2023; MIT Technology Review Insights 2023; Torres 2024), ainsi que les interférences et augmentations dans les flux de travail (Ahmed et al 2024; Grohmann et al 2022; Khovanskaya et al 2022; Poell, Nieborg & Duffy 2022). Comment pouvons-nous imaginer et concevoir des futurs critiques et créatifs (Alcoff 2020; Nakayama & Morris 2015; Tozer et al 2023; Varon & Peña 2021) pour les artistes, activistes, chercheurs et citoyens-consommateurs-travailleurs face à ces dernières évolutions de l'IA ? Comment résistons-nous aux impulsions de (re)colonisation (Couture & Toupin 2019; Campbell & Forman 2023; Hampton 2023) dans le contexte de l'IA ? En s'appuyant sur des travaux récents (par exemple, Chan et al., 2020; Cifor et al, 2019; Coleman 2023; Lewis 2024; Ricaurte Quijano 2021; Stinson & Vlaad 2024), comment pouvons- nous imaginer la reconstruction… la re-visualisation… la réparation… le refus… des mondes dans lesquels nous vivons et travaillons ? Dans ce numéro, nous souhaitons explorer une gamme d'encadrements critiques et d'interventions qui comprennent l'IA comme la dernière vague de changement technologique, capable de nous aider ou de nous gêner dans notre quotidien étrange et parfois merveilleux, plutôt que comme un remplacement totalisant et inévitable de l'existence humaine.

Dans cet appel, nous sollicitons des récits et des théorisations de projets de recherche et du quotidien qui portent une analyse critique ou une intervention sur les promesses énigmatiques des imaginaires de l'IA. Notre objectif est toutefois de faire une contribution socioculturelle plus large. Nous souhaitons imaginer et concevoir des futurs perspicaces, durables et joyeux dans le contexte des exigences et possibilités numériques omniprésentes, y compris l'explosion récente de l'IA dans nos mondes professionnels et quotidiens.

Ce numéro spécial réunira des contributions dans les domaines des arts, des sciences humaines, de la culture visuelle et des médias, ainsi que des études féministes en STS, des études critiques du handicap, de la conception des médias du savoir, de la recherche-création, de la construction de mondes et des études du futurisme. Nous visons à générer des provocations, des approches et des exemples qui peuvent aborder les dynamiques de pouvoir racialisées, genrées, coloniales, économiques et géopolitiques renouvelées à l'œuvre dans le contexte de l'IA.

Les sujets abordés peuvent inclure, mais ne sont pas limités à :

- Les manières dont la notion de “soi” se glisse dans le contexte de l'IA, entre matérialité et virtualité, incluant la fusion des capacités de l'IA avec/à propos des prothèses, de l'intimité numérique et de l'affect ;

- La critique des modèles prédictifs réactifs et dérivés, et l'imagination de modes de regard qui incorporent mais dépassent la prévoyance, la “pré-vision” et les opportunités de construction de mondes socialement justes ;

- La façon dont nous pouvons créer du sens avec les technologies émergentes, en inversant l'idée selon laquelle les créateurs technologiques ne savent pas comment la technologie sera utilisée par les publics et vice-versa ;

- Les manières dont nous éprouvons déjà une apathie à l'égard de l'IA, sous forme de fatigue technologique, de désengagement civique ou de frustration pédagogique ;

- La manière dont l'IA fonctionne comme le dernier “disrupteur” technologique dans un paysage numérique jonché des débris de ses prédécesseurs. Par exemple, comment les premiers utilisateurs et artistes exploitent-ils les opportunités présentées par l'IA en tant que “disrupteur” sociétal et disciplinaire, de manière sociale et commercialisée ?

- Pourquoi et comment les tensions sont amplifiées par les conflits générés par les modes créatifs “démocratiques” ouverts ou accessibles et l'impulsion de commercialisation des “industries créatives”. Par exemple, comment l'idée d'“open AI” et les opérations d'“Open AI” (l'entreprise) peuvent-elles être théorisées ensemble ou séparément ?

- Les analyses portant sur la spécificité des impacts de l'IA générative sur la créativité et les cultures visuelles dans/de la région du Sud Global, potentiellement en étendant les considérations sur la manière dont les structures industrielles sont normalisées dans les formes (minoritaires) du Nord Global, remodelées par l'IA et les technologies numériques émergentes ;

- Le potentiel de l'IA à anéantir ou, d'une manière ou d'une autre, raviver les littératies, expressions et formats (fanfiction, réseaux sociaux, vidéo, audio, édition) (sous-)culturels ;

- Les critiques curatoriales et les valorisations des expositions et travaux artistiques liés à l'IA, y compris la manière dont certains outils limitent ou soutiennent les explorations créatives des artistes marginalisés, des legs artistiques et des récits ;

- L'effet de l'IA sur le travail créatif, comment les systèmes de production et de distribution culturelle privilégient inévitablement le capital au détriment des travailleurs créatifs et des citoyens- consommateurs-travailleurs, et comment une résistance active à ce privilège peut réparer et raviver ces champs de production et de distribution.

Les contributions peuvent inclure : des articles de recherche ou des manifestes (4 000-6 000 mots), des essais vidéo, des pièces de recherche-création multimédia, et des critiques d'exposition et de livre (environ 1 500 mots). Les contributions peuvent être rédigées en anglais ou en français.

Envoyez votre résumé de 500 mots avant le 15ème janvier 2025 à :

Maryelizabeth.luka@utoronto.ca

Caroline.klimek@utoronto.ca

Aline.zara@mail.utoronto.ca

 

* Si une revue universitaire ne peut pas rémunérer directement une contribution artistique, nous reconnaissons que la période actuelle est difficile et précaire pour les artistes et que ceux-ci doivent être rémunérés pour leur expertise et le temps qu'ils y consacrent. Nous souhaitons soutenir les artistes dont le travail est présenté dans ce numéro spécial d'Imaginations.

 

Nous pouvons offrir une rémunération à jusqu'à trois artistes pour le temps de préparation par le biais d'une micro-résidence avec le Creative Labour and Critical Futures (CLCF) Cluster of Scholarly Prominence à l'Université de Toronto Scarborough, une fois que leur résumé aura été accepté en vue d'être développé. Cela signifie que nous inclurons la contribution dans le numéro spécial d'Imaginations, après examen par les pairs, et que nous la présenterons sur le blog de la FCSL, en renvoyant à la contribution dans le journal. La contribution pourrait être une réflexion ou une analyse de leur propre travail, ou une présentation d'images sélectionnées ou de résultats de leur propre travail, par exemple. En se basant sur les frais de préparation, de résidence d'artiste et de rédaction de CARFAC et de l'IMAA pour estimer le temps et les efforts nécessaires, chaque micro-résidence donnerait lieu au versement de 1 200 dollars de rémunération.

Numéro dirigé par Mary Elizabeth (ME) Luka, Caroline Klimek, et Aline Zara, Université de Toronto.

 

Call for Proposals: (Re)Imagining AI Interventions///Intervening (into) AI Imaginaries

Deadline: 500-word abstract due January 15, 2025, papers due June 1, 2025

In an age of endless disruption, how do we live with the rapid advances and early analyses of artificial intelligence software, moral panic, and the voracious consumption of already oppressive datasets and social relations? We have already seen some deep scholarly engagement with issues of ethical database scraping and intellectual property violations (Crawford 2021; Delfanti & Phan 2024; Luka & Millette 2018), environmental impacts (Hogan & Lepage-Richer 2024; Valdivia 2023; MIT Technology Review Insights 2023; Torres 2024), and workflow interferences and augmentations (Ahmed et al 2024; Grohmann et al 2022; Khovanskaya et al 2022; Poell, Nieborg & Duffy 2022). How can we imagine and design critical and creative futures (Alcoff 2020; Nakayama & Morris 2015; Tozer et al 2023; Varon & Peña 2021) for artists, activists, scholars, and consumer-worker-citizens considering these latest AI developments? How do we resist (re)colonization impulses (Couture & Toupin 2019; Campbell & Forman 2023; Hampton 2023) in the AI context? Building on recent work (e.g., Chan et al., 2020; Cifor et al, 2019; Coleman 2023; Lewis 2024; Ricaurte Quijano 2021; Stinson & Vlaad 2024), how can we imagine rebuilding… revisualizing… repairing… refusing… the world(s) we live and work in? In this issue, we want to explore a range of critical framings and interventions that understand AI as the latest wave of technological change that may be able to help or hinder us in our weird and sometimes wonderful daily grind(s), rather than as a totalizing and inevitable replacement of human existence.

In this call, we seek accounts and theorizations of research and everyday projects that carry with them a critical analysis of or intervention into the enigmatic promises of AI imaginaries. But we aim to make a larger socio-cultural contribution. We seek to critically imagine and design insightful, sustainable and joyful futures in the context of ubiquitous digital demands and possibilities, including the recent explosion of AI in our work worlds and everyday lives.

This special issue will bring together submissions across arts, humanities, visual culture, and media fields of study as well as feminist STS, critical disability, knowledge media design, research-creation, world-building and futurisms studies. We aim to generate provocations, approaches, and examples that can address the renewed racialized, gendered, colonial, economic, and geopolitical power dynamics at play in the AI context.

Topics may include but are not limited to:

- The ways in which the notion of “self” slithers in the AI context, flowing and drifting between materiality and virtuality, including melding together AI capabilities with/around/about prosthetics, digital intimacy, and affect;

- Critiquing reactive and derivative predictive models and modes of futurisms and imagining ways of looking that incorporate but go beyond foresight, “for-see,” and socially just world-building opportunities;

- How we can create meaning-making with emerging technologies, reversing the notion that technological creators do not know how technology will be used by general publics and vice-versa;

- The ways that we are already experiencing AI apathy, as forms of technological fatigue, civic disengagement, or pedagogical frustration;

- How AI operates as the latest technological “disruptor” in a digital landscape littered with the debris of its predecessors. For example, how do early adopters and artists harvest the opportunities presented by AI as a society and disciplinary “disruptor” in social and commercialized ways?

- Why and how tension is amped up through conflicts generated by open or accessible “democratic” modes of creativity and inclusion and the commercialization impetus of “Creative Industries.” For example, how can the idea of “open AI” and the operations of “Open AI” (the company) be theorized together or separately;

- Analysing the specificity of impacts of Generative AI on creativity and visual cultures in/from the Global South, potentially extending into considerations of how industrial structures are being normalized in Global North (minority) forms, reshaped by AI and emergent digital technologies;

- The potential for AI to outright kill, or by some means rekindle (sub)cultural literacies, expressions, and formats (fanfiction, social media, video, audio, publishing);

- Curatorial critiques and valorizations of AI exhibitions and artistic work, including how some tools limit or support the creative explorations of marginal artists, artistic legacies and narratives;

- The effect of AI on creative labour, how systems of cultural production and distribution inevitably privilege capital over creative workers and consumer-worker-citizens, and how active resistance to such privilege can repair and revive these fields of production and distribution

Contributions may include: research articles or manifestos (4,000-6,000 words), video essays, multimedia research-creation pieces, and exhibition and book reviews (approx. 1,500 words).

Contributions may be in English or French. Email your 500 word abstract by January 15, 2025 and/or enquiries to:

Maryelizabeth.luka@utoronto.ca

Caroline.klimek@utoronto.ca

Aline.zara@mail.utoronto.ca

 

* While an academic journal can’t pay directly for an artistic contribution, we recognize that this is a tough and precarious time for artists and that artists ought to be compensated for their expertise and time. We want to support artists whose work is featured in this special issue of Imaginations.

 

We can offer compensation for up to three artists for preparatory time through a micro-residency with the Creative Labour and Critical Futures (CLCF) Cluster of Scholarly Prominence at the University of Toronto Scarborough, once their abstract is accepted for development. This will mean that we will include the contribution in the special issue of Imaginations, following peer review, and will feature it on the CLCF blog, pointing to the contribution in the journal. The contribution could be a reflection on or analysis of their own work, or a presentation of select images or outputs from their own work, for example. Using CARFAC and IMAA preparation, artist residency, and writing fees as a basis for estimated time and effort, each micro-residency would result in a $1,200 honorarium payment.

Guest Edited by Mary Elizabeth (ME) Luka, Caroline Klimek, and Aline Zara, University of Toronto.

Works Cited/Bibliographie :
Ahmed, I., Mim, J., Nandi, D., Khan, S., Dey, A. (2024). Impacts of Text-to-Image Generative AI Tools on Digital Image-making Practices in the Global South. Proceedings of the CHI Conference on Human Factors in Computing Systems (CHI ’24), 18 pages.https://doi.org/10.1145/3613904.3641951
Alcoff, L. M. (2020). Lugones's World-Making. Critical Philosophy of Race 8 (1-2), 199-211.
Campbell, M.V. & Forman, M. (2023). Hip Hop Archives: The Politics and Poetics of Knowledge Production. Intellect.
Chan, L., Hall, B., Piron, F., Tandon, R., & Williams, L. (2020). Open Science Beyond Open Access: For and with communities, A step towards the decolonization of knowledge. Ottawa, Canada: Canadian Commission for UNESCO’s IdeaLab
Cifor, M., Garcia, P., Cowan, T.L., Rault, J., Sutherland, T., Chan, A., Rode, J., Hoffmann, A.L., Salehi, N., Nakamura, L. (2019). Feminist Data Manifest-No. Retrieved from: https://www.manifestno.com/.
Coleman, B. (2023). Reality Was Whatever Happened : Octavia Butler AI and Other Possible Worlds. Berlin: K. Verlag.
Couture, S., & Toupin, S. (2019). What does the notion of “sovereignty” mean when referring to the digital? New Media & Society, 21(10), 2305-2322.https://doi-org.myaccess.library.utoronto.ca/10.1177/1461444819865984
Crawford, K. 2021. Atlas of AI. New Haven: Yale University Press.
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[1]Nous pouvons également parler de « pérennité » et de « sobriété », puisque la crise climatique implique aussi les questions culturelles, sociales et sociétales. Dans ce texte, nous employons les trois terms, afin de mettre l’accent sur l‘interrelation entre des problèmes socio-environnementaux.